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Chat vous dit quelque chose ?

Comme disait  le célèbre fabuliste Chat Fontaine  : «  Rien ne sert de miauler, il faut griffer à point ! »

 Quant à son non moins célèbre descendant Chat Futé , lui nous dit aujourd’hui : «  Prudence et  sagesse au volant, font plus que vitesse dans les virages »

J’aime beaucoup  les morales, citations, dictons et autres proverbes qui nous donnent depuis toujours,  de façon régulière, de précieuses indications et nous aident à respecter certaines limites. Ce sont souvent paroles sages et pleines d’enseignement qui font partie de  nos coutumes, pour ne pas dire, de notre patrimoine.

Il y en a quelques-unes du grand Lao Tcha que j’aime particulièrement :

Celles-ci par exemple : « Le coup de patte du miracle suffit à faire tomber le plus solide bastion » 

Ou encore celles-ci  celle-ci : «  Dépôt de vin ne remplace point dépôt de lait »

Je ne sais qui a inventé ce proverbe : « Á bon chat, bon rat »

 En revanche, cha, c’est de moi : « Nul besoin d’être atomique pour faire la bombe » 

Belle fin d’année autant que faire se peut à chat cune et chat cun d’entre vous

Miaou

31/12/2021

©A-M Lejeune

Notre petite Mistic, arrivée chez nous fin décembre il y a 7 ans

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La réponse du Père Noël

Cher petit Mathis

Ou devrais-je plutôt dire cher petit scélérat ! J’ai relu plusieurs fois ta lettre et tu restes une énigme pour moi. Tu me sembles être un petit garçon singulièrement singulier ! Il faut avouer à ta décharge que ta famille ressemble à la boutique des curiosités ! Un papa boucher-musicien, une maman infirmière-cantatrice, une grande sœur qui rêve de devenir danseuse-vétérinaire ! Vous ne faites  décidément rien à moitié  chez vous !

Quand j’ai reçu ta lettre, j’en suis resté baba ! Maman Noël aussi ! Et je ne te raconte pas la tête de mes lutins, ni celle de mes rennes !

Pour te dire la vérité, sur le coup, j’ai  été tellement fâché  que j’ai quasiment failli débarquer illico chez toi pour te parler les yeux dans les yeux ! Non mais !

Je la relis une fois encore ta lettre et aujourd’hui j’en ris ! Pauvre petit garçon qui n’a pu recevoir le cadeau qu’il demandait !

« Espèce de vieux débris antédiluvien !

Lâche l’affaire ! T’es trop vieux depuis trop longtemps ! Non mais tu t’es vu avec ton traineau et tes rennes idiots ! Tu me fais bien rire avec ta barbe blanche et ton costume rouge ridicule ! Il est vraiment temps que tu prennes ta retraite !

Alors tu vois, moi ce que je veux pour Noël, c’est que tu me laisses la place pour que je puisse enfin moderniser le business ! Fini les rennes bigleux et le traineau hors d’âge ! Fini les lutins qui exigent leur lait de poule et leurs cookies quotidien pour travailler !  Moi, je bosserai direct avec Amazon, ça ira aussi vite et ce sera bien moins fatigant pour moi !

Voilà, c’est tout ce que je te demande ! Rien de plus, rien de moins ! Et je ne te dis pas à l’année prochaine !

 Mathis 10 ans »

Tu as vu ton cadeau hein ! Un gros carton de chez Amazon même pas emballé, avec dedans un joli traineau rouge et ce mot de moi, une citation « Qui veut voyager loin, ménage sa monture »

C’est ce que j’ai fait, moi, le vieux débris  antédiluvien, pour pouvoir assurer ma mission annuelle depuis tant et tant de temps ! Mes rennes sont vaillants, je prends soin d'eux, de mon traîneau et de moi aussi. Maman Noël et les lutins sont une aide précieuse pour moi ! Alors je serai encore là l’année prochaine et les suivantes, ne t’en déplaise !  Tu n’es pas prêt de me remplacer petit bonhomme !

Je t’embrasse tout de même ! Un baiser magique qui te remettra peut-être les idées en place, je le souhaite !

Le Père Noël

27/12/2021

© A-M Lejeune

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Cou double…

J’ai devant moi le compte-rendu des deux derniers meurtres singulièrement similaires qui ont eu lieu à une semaine d’intervalle dans de notre ville sans histoire : deux personnes totalement différentes, assassinées quasiment de la même façon.

Le premier, Paul Boulin 50 ans, a été retrouvé lundi dernier à 9h30, dans l’arrière-boutique  de sa boucherie, égorgé, étendu sur son étal, les yeux crevés, la bouche fendue  jusqu’aux oreilles, les deux mains coupées croisées sur l'abdomen, refermées sur le manche du couteau de boucher qui a vraisemblablement servi à le tuer. Sur son front était cloué un message. Une citation tirée de Hamlet, de Shakespeare « On peut sourire et sourire et pourtant être un scélérat »

Le deuxième, Bertrand Malapart, musicien de son état, 48 ans, a eu la gorge littéralement tranchée par une corde du piano sur lequel on l’a retrouvé mort hier matin. Lui aussi avait les yeux crevés, la bouche fendue en une macabre parodie de sourire et les mains coupées, croisées sur l'abdomen, posées sur une partition  de « Roméo et Juliette ». Cloué sur son front, le même message que chez Paul Boulin.

D'après les premières conclusions du médecin légiste, la mise en scène des deux meurtres a été effectuée post mortem.

Si ce n’est le mode opératoire identique, rien de commun chez nos deux victimes. Un petit boucher de banlieue rue des Roses et un musicien de renom, boulevard Henri Dunan, le quartier huppé de la ville. Dans les deux cas,  aucune trace de lutte ni d’effraction, aucune empreinte, aucun indice. Vous vous y mettez dare-dare. Faites-moi parler le voisinage, les amis, la famille des deux victimes ! Il est urgent de résoudre au plus vite cette énigme avant d’avoir un troisième meurtre sur les bras ! Parce que si rien ne relie les deux affaires, nous avons peut-être un tueur en série en liberté !

16/12/2021

©A-M Lejeune