• Proposition N°82-Madeleine François (9)

    Nanou-Atelier d'écriture

    Proposition n°82

    -Phrases : derrière le comptoir - des blocs de granit - un réflexe idiot - adresser un petit signe - un bouquet avec du raphia - sans la moindre issue - un somptueux panorama.

    - Mots ou expressions : faire la grasse matinée – faiblesse – anéantir – silhouette – atteindre.

    - et/ou Thème : Histoire

     

    Réveil au paradis

    Faire la grasse matinée n'est pas dans mes habitudes. La vie jusqu'à présent ne m'a pas permis cette faiblesse. Mais le délicieux repas d'hier soir et la conversation à bâtons rompus avec mon grand-père féru d'histoire et passionné par celle de sa région, ont su anéantir ma légendaire résistance. Quel bonheur rare que de pouvoir se laisser aller à la paresse. Je me suis réveillée merveilleusement reposée. Ici, plus rien de néfaste ne peut m'atteindre. Qu'elle me semble loin déjà cette vie terne sans la moindre issue ! Je me lève guillerette et je parcours d'un regard ébloui la chambre confortable où j'ai dormi. Elle est au moins trois fois plus spacieuse que mon appartement minable Sur un guéridon trône un vase en cristal dans lequel s'épanouit un bouquet avec du raphia joliment noué autour des longues tiges de roses rouges. Qui les a déposées là ? Du dehors, un sifflement attire mon attention. Curieuse, j'ouvre les rideaux de la baie qui donne sur un somptueux panorama encore magnifié par la neige.. Dans le grand jardin, une élégante silhouette que je reconnais, déambule dans les allées agrémentées par des blocs de granit brut. C'est Benjamin le hautain. Il m'a vue. Je me surprends à lui adresser un petit signe de la main. Un réflexe idiot de politesse que je regrette aussitôt. Le rêve troublant que j'ai fait me revient avec une brûlante précision. Nous deux, à demi nus sur une plage à Tahiti....Je recule vivement.

    J'ai fait ma toilette dans la grande salle de bain attenante à ma chambre. Quel luxe ! Puis je me suis habillée et je suis descendue. Dans la vaste cuisine, derrière le comptoir en chêne massif, Bérangère préparait à mon intention un petit déjeuner aussi copieux qu'alléchant. Je suis manifestement la dernière levée.

    -Bien dormi ? Me demande-t-elle affable

    -Comme une marmotte !

    Elle ne peut deviner que j'ai rêvé de son fils, pourtant j'ai le rouge au front en lui répondant.

    -J'ai une parka doublée qui devrait t'aller. Quand tu seras rassasiée, Ben t'attend dehors. il s'est mis en tête de t'emmener faire une balade dans la neige si ça te dit bien sûr !

    -Euhhhh... Oui... Et papy ?

    -Il est en ville, chez son notaire. Des affaires à régler. Il sera là pour le déjeuner.

    ©A-M Lejeune

     

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  • Commentaires

    4
    Dimanche 21 Janvier à 15:38

    Et bien elle est joliment contée - on imagine cette jeune fille si gênée par son geste de bonjour qui vient du cœur, cet élan ! même ! qu'elle n'a pu contrôler !

    Pas plus que son teint rosit par ce souvenir voluptueux ....

    Merci pour ta belle écriture qui ravit ! toujours !!

    Anne Marie.

    Bises

    cricket

     

    3
    Jeudi 18 Janvier à 10:59

    J'imagine bien la suite, elle ne va pas qu'en rêver de ce beau gars. 

    Bonne journée.

    2
    Jeudi 18 Janvier à 07:35

    oh là là, il va se passer quelque chose entre Madeleine et Benjamin. Vivement la suite. Je pense que la prochaine proposition devrait le faire. Yes... Gros bisous.

    1
    Jeudi 18 Janvier à 00:21
    Ghislaine
    Vivement la suite ! Hy suis accro à cette histoire !!!
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