• Proposition N°88-Félix

    Nanou-Atelier d'écriture

    Proposition n°88

    - Phrases : enrubanné dans son drap - sans aucune gêne - parfaitement heureux - devenir un foudre de guerre - se retirer tout bonnement - fidèle à sa légendaire réputation - la porte d’accès.

    - Mots ou expressions : entre la poire et le fromage - battre la semelle - retirer – firmament – silhouette.

    - et/ou Thème : Misère

    Félix

    Nu sans aucune gêne, négligemment enrubanné dans son drap de soie, près d'une somptueuse créature tout aussi nue que lui, Félix le bien nommé est parfaitement heureux et fidèle à sa légendaire réputation d'homme aisé auquel nul ne résiste. Une réputation chèrement acquise à force de travail acharné. Devenir un foudre de guerre n'est plus son objectif depuis des années. Il n'a plus besoin de se battre pour prouver sa valeur. Il s'est largement montré capable de retirer son épingle du jeu dans le monde féroce des affaires. La porte d'accès en fut difficile pour le jeune banlieusard sans le sou qu'il était quand il décida envers et contre tous, de gravir un à un les échelons qui mènent au firmament de la fortune. A l'époque, il avait compris qu'il lui fallait se retirer tout bonnement du milieu louche où il gravitait dans l'espoir vain de sortir de la misère crasse où il s'engluait et qui le menait inexorablement à la délinquance. Ses parents qui travaillaient dur pour juste survivre, le lui avaient dit un jour, entre la poire et le fromage : "Tu finiras mal Félix à traîner avec cette bande de vauriens ! C'est la taule qui t'attend si tu continues !" "Et ta mère en mourra !" Avait asséné son père.

    C'est cette phrase terrible qui lui avait donné le déclic ! Cela et la voir par un glacial matin d'hiver, petite silhouette fragile et frigorifiée, battre la semelle devant l'ANPE pour une énième place de bonne à tout faire.

    Il avait repris ses études, travaillé d'arrache-pied jusqu'à atteindre le sommet. Il s'était sorti de la misère et des sales coups avec un seul but en tête : ne plus jamais voir ses parents trimer comme des forçats. Et surtout ne plus jamais voir sa mère adorée mendier un emploi.

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  • Commentaires

    5
    Vendredi 19 Avril à 17:24

    Parfois, il suffit d'un rien pour qu'une vie change. merci pour ce texte qui donne à réfléchir. Tendres bisous.

    4
    Mercredi 17 Avril à 15:04

    Même s'il commeçait mal, il a bien fini. 

    Ca partait de bons sentiments, ne plus voir ses parents dans la pauvreté. 

    C'était sa motivation. 

    Bonne journée.

    3
    Mercredi 17 Avril à 08:30

    Bonjour ma Copine

    C'est souvent ainsi dans la vie ! Il suffit parfois d'un mot, d'un souvenir pour que tout bascule mais ce peut être positif ou négatif comme le dit si justement Martine...

    Bon mercredi mon Amie

    2
    Mercredi 17 Avril à 04:53
    Il était mal parti. Il s'en est sorti grâce à une phrase pourtant pas très adroite qui aurait pu avoir l'effet contraire. C'est une phrase de ma grand mère plus positive que je garde en tête. On fera quelque chose de toi si les petits cochons ne te mangent pas. Elle m'a donné confiance en moi et je me suis juré que Jamais ils ne me mangeaient. Bisous
    1
    Mardi 16 Avril à 23:55

    Il suffit d'un choc pour réaliser que le mauvais chemin ne mène à rien, le voilà aisé aidant ses parents en brave fils, bravo... amitiés, jill

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